La télémédecine, pratique légale et réglementaire depuis dix ans, est entrée dans le financement des actes NGAP depuis le 15 septembre 2018 pour la téléconsultation et depuis le 10 février 2019 pour la téléexpertise.
Les conditions de mises en œuvre pour les médecins libéraux ont été précisées dans l’avenant 6 de la convention médicale, publié dans un arrêté ministériel en date du 1er août 2018.
La Haute autorité de santé a également publié en août 2018 et juin 2019 des recommandations de bonnes pratiques de la téléconsultation et de la téléexpertise. Pour accompagner ces nouvelles pratiques professionnelles, des nouveaux services d’E-santé existent tels que le Dossier médical Partagé (DMP), la Messagerie Sécurisée en Santé (MSS), la E-prescription, l’internet des objets (IoT) et l’intelligence artificielle (IA).
La télémédecine est utilisée dans le parcours de soin coordonné par le médecin généraliste traitant. De nouveaux métiers de la santé apparaissent, tels que les infirmiers (ères) en pratiques avancées (IPA), les assistants médicaux, pour permettre aux médecins de soin primaire d’avoir un exercice partagé et pluriprofessionnel.
Les pratiques de télémédecine et les nouveaux services d’e-santé posent des problèmes de sécurité des données personnelles de santé et de l’interopérabilité des solutions numériques utilisées.
Les pouvoirs publics s’engagent dans la transformation numérique du système de santé pour améliorer les parcours de santé des citoyens, notamment ceux touchés par les maladies chroniques du vieillissement.
A l’ère des maladies chroniques, de nouvelles organisations professionnelles structurées par les technologies numériques apportent certaines réponses.
Il importe que les professionnels médicaux les connaissent. Il existe aujourd’hui un consensus national et international pour que la formation en télémédecine et en e-santé soit organisée tant dans les facultés de médecine que dans le développement professionnel continu chez les professionnels en exercice.