Prise en charge palliative et accompagnement de la fin de vie

Résumé : 

L’accompagnement de personnes et de patients en fin de vie dans une démarche de soins palliative ne peut se soustraire aux convictions, aux croyances et à la culture des toutes les personnes partie prenante, qu’elles soient professionnelles de santé, auxiliaire de vie, personne de compagnie ou aidant naturel, ou personne de confiance.

Il est primordial que chaque accompagnant puisse tendre vers une harmonie de son approche de la mort grâce à des réflexions des échanges et des appropriations de savoirs.

Souvent, les barrières culturelles et les convictions personnelles établissent des frontières pour tempérer nos sensibilités et l’évitement du sujet de la mort est inévitable. Aussi ce sujet est vu sous un regard philosophique dans une première partie, permettant ainsi, par la suite de mieux appréhender sereinement les thèmes suivant.

« Comprendre que les soins palliatifs se présentent comme des soins actifs dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave évolutive ou terminale » ce sujet sera développé dans l’approche gériatrique des soins palliatifs

Il est tout à fait important , pour chaque professionnel de santé ,de connaitre le cadre juridique des droits des personnes en fin de vie en s’appropriant la structuration de la loi Léonetti Clayes du 02/02/2016 et d’être sensibilisé à l’approche éthique de ces droits de la personne en fin de vie et des devoirs des professionnels de santé et de l’entourage de la personne.

Loin de ses convictions personnelles et culturelles le soignant doit jouer son rôle d’acteur du respect des rites funéraires des personnes qu’il a accompagné jusqu’à la fin de sa vie afin d’apporter les premières lumières aux proches dans l’étape du parcours du deuil.

L’Urgence et les soins palliatifs sera largement étudié sous l’angle professionnel avec une photographie permanente de la situation vécue à l’hôpital par les soignants professionnels avec un regard non négligeable sur la nécessité de travailler collégialement avec un point d’encrage qui est que le patient à toujours son mot à dire.

Enfin il sera noté que l’accompagnant professionnel de santé ou l’accompagnant bénévole ou aidant naturel peut s’appuyer sur des réseaux dans sa quête de se protéger et d’accompagner dignement la personne en soins palliatifs de fin de vie dans le respect de ses droits fondamentaux.

Objectifs généraux :

Impliquer la personne dans les décisions qui la concerne, soulager la douleur, apaiser la souffrance psychique, soutenir les proches, conduire une réflexion éthique en équipe, sont des compétences déterminantes, emblématiques des mesures portées par le Plan national soins palliatifs. Renforcer les connaissances des dispositifs de l’édifice législatif de l’accompagnement de la fin de vie et diffuser les bonnes pratiques. En effet la connaissance des bonnes pratiques médicales et dans l’accompagnement est indissociable de l’accès des patients à leurs droits en matières de soins palliatifs

Les professionnels doivent s’approprier les dispositifs précisés par la loi du 02 février 2016.

La loi du 2 février 2016 permet de mieux répondre à la demande à mourir dans la dignité par une meilleure prise en charge de la souffrance, et en clarifiant l’usage de la sédation profonde et continue, jusqu’au décès, en phase terminale . Elle permet également de conforter la place de l’expression de la volonté du patient dans le processus décisionnel et en particulier de ses « volontés précédemment exprimées ».

Concrètement, la loi permet de :
Réaffirmer le droit du malade à l’arrêt de tout traitement
Rendre contraignantes les directives anticipées pour les médecins et développer les directives anticipées en les formalisant
Prendre en compte les volontés exprimées par écrit sous forme de directives formalisées éventuellement contraignantes, et assurer leur accessibilité.

À défaut de l’existence de directives anticipées, prendre en compte l’expression des volontés exprimées par le patient portées par le témoignage de la personne de confiance ou à défaut tout autre témoignage de la famille ou des proches

Améliorer l’accès et l’utilisation des directives anticipées pour les professionnels de santé et le public
Maintenant d’utiliser un modèle de directives anticipées (DA) qui pourra être rédigé de préférence avec l’aide de son médecin ;

d’enregistrer les DA pour faciliter leur accessibilité et développer l’information.

Pour les professionnels de santé, ce qui va changer

Une obligation pour les professionnels de santé de mettre en œuvre tous les moyens à leur disposition pour que toute personne ait le droit d’avoir une fin de vie digne et accompagnée du meilleur apaisement possible de la souffrance (article 1 de la loi)

Une prise en charge de la fin de vie qui renforce les droits des patients
Une meilleure prise en compte de la souffrance réfractaire du malade en phase avancée ou terminale par des traitements analgésiques et sédatifs
Une obligation pour le médecin de respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix et de leur gravité, de refuser

ou ne pas recevoir un traitement (article 5 de la loi)
Un rôle renforcé d’information auprès de leurs patients sur la possibilité et les conditions de rédaction de directives anticipées (article 8 de la loi).