Le Traitement Hormonal de Ménopause : Suivre les recommandations, comment le gérer après 2022 ? ajuster les cas particuliers

Distanciel intégral

1-JUSTIFICATION ET INTENTION DE PROJET

 Résumé du contenu :

Près de 500 000 femmes débutent leur ménopause chaque année en France. Elle marque la fin de la période de reproduction, avec l’installation d’une carence hormonale, notamment en estrogènes par arrêt de la fonction ovarienne. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, la femme va ainsi passer globalement près d’un tiers de sa vie en situation de carence hormonale.

Révélée par des troubles fonctionnels climatériques dans 30 à 70% des cas, elle est responsable de troubles génito-urinaires, de risques cardio-vasculaires, de dépression et de l’ostéoporose de la femme âgée dont le dépistage doit être une priorité pour beaucoup de praticiens.

La prise en charge de la ménopause comprend des règles hygiéno-diététiques, le traitement symptomatique des troubles fonctionnels, notamment des bouffées de chaleur et de la sécheresse vaginale et la mise en place d’un traitement hormonal (THM) dont le choix de l’indication et les modalités sont souvent un défi pour les cliniciens.

Le Groupe d’Etude de la Ménopause et du Vieillissement hormonal (GEMVi), en collaboration avec le Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF) a publié en 2021 des « Recommandations pour la Pratique Clinique des femmes ménopausées » qui constituent maintenant la référence sur laquelle tous les praticiens peuvent se rapporter, en premier chef les gynécologues qui sont en première ligne ou en recours dans le cas de pathologies associées ou iatrogéniques.

La stratégie de prise en charge doit être individualisée et propre à chaque femme avec pour objectif de corriger les éventuels facteurs de risque modifiables pour ces différentes pathologies et lorsque nécessaire, de proposer une démarche thérapeutique préventive. Parmi les moyens de cette prévention, le THM garde une place particulière qui nécessite d’en maîtriser non seulement les domaines d’application mais également, ses modalités pratiques, sa durée et son suivi qui seront conditionnés par la balance bénéfices/risques propre à chaque femme avec en particulier la gestion des effets secondaires du THM sur le sein et l’endomètre.

Cette stratégie de prise en charge devra prendre en compte le contexte personnel et familial de la patiente qui peut amener à adapter les indications du traitement notamment devant une hyperandrogénie, un antécédent familial de cancer du sein ou la survenue de métrorragies, qui peuvent justifier des explorations complémentaires, enquête oncogénétique sur les mutations BCRA 1 et 2, ou recherche d’une adénomyose utérine.

Les mèmes pilotes des Collèges ou Groupes de réflexion sur ce sujet ont tous de manière itérative participé aux Congrès Infogyn à Tarbes puis à Pau, à tour de rôle, dans des sessions complètes de DPC présentiels agréés construits en commun.

Cette cohérence a permis l’actualisation des réponses pratiques aux interrogations des professionnels, jusqu’à la production du référentiel de 2021.

Le suivi des recommandations est le socle du processus qualité